CHÂTEAU D’AMBOISE  : LA BEAUTÉ DANS LES DÉTAILS.
SEPTEMBRE 2018
37400 - AMBOISE

ICI L’HISTOIRE SE CONTE À SA MANIÈRE. DERRIÈRE LA FORTERESSE ROYALE, LE CŒUR SE GONFLE DANS LES JARDINS D’ENFANCE OÙ LE BONHEUR FUT SOUVERAIN. DEPUIS LES TERRASSES, LA VUE EMBRASSE LE MONDE, ENTRE LOIRE ET VILLE. DANS LES DÉTAILS D’ARCHITECTURE, C’EST L’ITALIE RENAISSANTE.

On se sent bien, on cherche le secret de ce lieu d’expression unique pour les artisans d’art d’excellence. Ici ils ont façonné la vie, ses plaisirs et ses beautés, et nous emmènent avec eux. Vous nous suivez  ?
Il y a l’histoire telle qu’on la conte dans les livres éternels. Puis il y a celle qu’on déguste sur les balcons ligériens, maître de son destin comme les rois en leur temps. De là-haut, on comprend les amours successifs de Charles VIII et de François Ier pour cette demeure faite de trésors. L’air est divin sur les terrasses, on se laisse envelopper. Un détail sur le garde-corps réalisé par la prestigieuse maison Loubière nous interpelle  : la coloquinte. On apprend que cette courge décorative est la réplique exacte de celle, d’époque, figurant sur le balcon du logis royal, créé à la demande de François Ier. L’anecdote est plus savoureuse encore lorsqu’on découvre que le balcon d’Amboise fut le premier créé dans le royaume, première entorse aux règles de défense d’un château. Déjà la forteresse semble baisser sa garde. On comprend qu’il s’agit ici d’un lieu de vie. On veut se laisser vivre avec lui.
On n’entre pas trop vite pour profiter des balcons, des toits et des jardins en terrasse, où nos pas se mêlent avec ceux de la Renaissance française. De la Terrasse de Naples, on est happé par le jardin imaginé par un prêtre napolitain sous Charles VIII. L’Italie s’invite dans un décor ouvert sur le paysage et visible depuis les pièces du logis et ses annexes.
La terrasse supérieure qui longe le rempart médiéval au nord-est du domaine fait apparaître une petite salle agrémentée de la sculpture de l’emblème du roi Louis XII, le porc-épic. Choisi par le souverain pour exprimer le caractère inattaquable de son pouvoir, l’animal pique notre curiosité. Ici la beauté se cache dans les détails. On poursuit l’aventure jusqu’aux jardins panoramiques où s’épanouissent notamment chênes verts, buis, cyprès et vignes de muscat. On s’installe un instant sous le majestueux cèdre du Liban planté à l’époque du roi Louis-Philippe, on goûte à la fraîcheur. Un sentiment royal.
Il faut pourtant entrer. La magie continue à l’intérieur, où le regard s’emballe devant le mobilier gothique et Renaissance. On cherche des indices. On s’amuse devant les gargouilles en forme d’aigle au dernier étage de la façade nord du château. On retrouve, charmé, des figurations d’animaux du bestiaire datées de la même période dans la chapelle dédiée à Saint Hubert. Dans le logis royal, on s’attarde devant les drapés du lit à colonnes installé dans la chambre Henri II, et réalisés par l’excellente manufacture Zuber. Les planches de coffrage récemment apposées sur la façade de l’ancienne orangerie nous plongent dans l’ambiance des anciennes écuries…
La chasse au trésor pourrait se poursuivre encore longtemps. Il y aurait tant à dire. Mais on a découvert le secret qui sommeille ici auprès de Leonard de Vinci  : dans la visite du temps, le bonheur est roi. Alors prenez votre ticket  !

TEXTE: DOROTHEE PIERRY
PHOTOS:MARC BROUSSARD



Château d'Amboise
www.chateau-amboise.com

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